Aimez-vous vraiment la sensation d’ivresse procurée par la consommation d’alcool ?
À l’époque où je buvais encore beaucoup trop, j’aurais levé les yeux au ciel pour répondre à cette question. Bien sûr que j’aimais ça !
Mais pour être honnête avec vous, je ne me suis jamais arrêté pour penser à la sensation physique de l’ivresse.
Et quand vous l’analysez vraiment… eh bien, je dois dire qu’il s’agit d’une chose assez étrange.
Se mettre à la place de quelqu’un d’autre
Lorsque nous analysons la sensation d’ivresse procurée par l’alcool, il est utile de penser à quelqu’un qui ne boit jamais en temps normal. Imaginez un ami, un enfant ou un jeune adulte qui ne boit pas. Que vivrait-il si on le poussait à consommer de l’alcool ?
Peut-être vous souvenez-vous de votre tout premier verre. Comment était-ce ? Personnellement, je n’ai pas aimé ça. La pièce se mettait à tourner et je me sentais mal. Ce n’était pas très relaxant ni amusant.
Tenez-vous-en aux faits
Laissez tomber tout langage romantique et tenez-vous-en aux faits. Lorsque vous êtes ivre, vous avez tendance à avoir des vertiges et des étourdissements. Vous pouvez vous sentir lent et perdre le contrôle. Votre vision, votre élocution et votre coordination peuvent changer.
Si vous deviez prendre un médicament et que les effets secondaires incluaient une incapacité à penser clairement, à parler de manière articulée ou à contrôler vos actions – et le risque de vomissements, de maladies cardiaques et de cancer – vous hésiteriez probablement à l’utiliser !
Pourquoi l’ivresse est-elle si normalisée ?
L’alcool est la drogue la plus normalisée et la plus glamour de la planète, surtout en France. Nous grandissons en regardant les adultes qui nous entourent boire. On nous lave le cerveau pour nous faire croire que l’alcool est une bonne chose avant même que nous ayons l’âge de boire notre premier verre.
Le langage que nous utilisons pour décrire la consommation d’alcool est également très positif. Lorsque nous faisons référence à d’autres drogues, nous parlons d’obtenir une dose, de se défoncer ou de consommer. Mais avec l’alcool, nous parlons simplement de “s’enivrer” ou de “se sentir un peu joyeux”.
La bonne nouvelle…
Si nous parvenons à nous convaincre que la consommation d’alcool est amusante en soit – bien qu’il s’agisse d’une substance toxique et cancérigène qui nous rend malade – nous pouvons aussi nous convaincre d’arrêter de fumer.
Si nous pouvons croire qu’il est amusant d’être zombifié, alors nous pouvons utiliser cette même puissance cérébrale pour nous enthousiasmer aussi pour la sobriété. Nous pouvons commencer à nous raconter une histoire plus belle et plus sexy sur le fait de vivre sans alcool et d’être présent dans notre seule et unique vie.